Quand Jean Ferrat, dans sa chanson “à la une“, fustigeait celles et ceux qui mettent à égalité la victime et son assassin, il montrait la perversité de la propagande médiatique. Aujourd’hui, à supposer qu’elles existaient, les digues idéologiques informationnelles sont toutes, sans aucune exception, disparues avec la sophistication de plus en plus puissantes des organes de diffusion étatiques ou privées. Dans ces conditions à quoi pouvons-nous nous attendre de la part des tenanciers psychopathes des grands moyens de productions et des premiers d’entre eux, les plus dangereux, les détenteurs de complexes militaro-industriels occidentaux ?
N’en doutons pas, même dans le cas d’un effondrement structurel d’un conglomérat capitaliste celui-ci laisse toujours la genèse du fait capitaliste intacte. En quoi consiste le fait capitaliste ? Tout simplement, et contrairement à l’idée imposée par lui, par le vol d’autrui unique crédo de l’imposteur. Pour lui c’est une question existentielle conditionnant négativement l’architecture de toute société où il a l’outrecuidance d’apparaitre.
Ceci dit, deux choses distinctes sont à l’œuvre.
La première des choses est qu’aucun groupe humain, semble-t-il, ne fait allusion au Marxisme pour expliquer la défaite de l’empire en Ukraine. Cette défaite prévisible, pour être mieux comprise, nécessite des explications.
La deuxième chose se situe à l’intérieur des groupes humains dont la psychologie propre à chaque individu est dépourvue de la nécessaire connaissance scientifique du sur quoi repose l’édifice idéologique permettant l’exploitation de l’homme par l’homme. Quand la censure n’est pas possible, le mensonge est l’arme de prédilection employée. Son utilisation, massive, permet au substrat idéologique ainsi construit d’être toujours opérationnel et disponible, s’enrichissant de façon roborative tant que la victime potentielle (le travailleur) persiste à vouloir s’abreuver au contenu informationnel diffusé, distribué par les marionnettes collaborationnistes des milliardaires bien connus.
Depuis février 2022 L’internationale capitaliste vit l’accélération de sa défaite en Ukraine. Comme cela a toujours été le cas, par tout temps et tout lieu, ce n’est pas qu’une guerre de positions mais une guerre menée par les représentants du grand capital contre le peuple humain.
Depuis le début de ce 21ème siècle, globalement, la sphère d’influence des capitalistes se réduit à peau de chagrin et va de pair avec le rejet massif de l’idéologie libérale. C’est cette réalité qu’essaie de cacher les soutiens des terroristes en Syrie, mettant au grand jour les motivations premières de ce qu’est, concrètement, la genèse guerrière du grand capital confrontée au mouvement réel du monde ?
Voici, résumé en trois temps trois mouvements, comment fonctionne le modus operandi du voleur.
1) Renversement politique d’un pays et son retour à l’esclavage
2) Destruction des édifices culturels, politiques auxquels s’ajoute la destruction totale des structures et matériels militaires du pays.
3) Armement (réarmement) de la région de manières accélérées apportant les salvateurs débouchés financiers en faveur du grand capital.
Cela correspond, peu ou prou, au cycle usuel de l’appareil de production capitaliste consistant à détruire, détruire toujours, encore et encore plus afin de perpétuer à l’identique son inhérent caractère de nuisance absolue.