ELECTIONS 2027. C’EST MAINTENANT. EDUCATION POPULAIRE.

LE PORTE A PORTE EST L’ETINCELLE QUI EMBRASE LA COMMUNICATION DE MASSE.
Ecnaroui

Les instances dirigeantes du Parti Communiste Français s’avèrent incapable de tirer les leçons de la séquence électorale commencée en 2009 et, ignorant les enseignements des élections présidentielles de 2012 et de 2017, tombent dans le travers mainte fois répété en plus de soixante ans.
Depuis 1965, en présentant un candidat aux élections présidentielles, le PCF met le Peuple Français dans une impasse stratégique majeure.
Pourtant la présence et l’utilité d’un Parti Communiste n’est pas à démontrer. Sa nécessité en France a toujours été une constante mais d’oublier son rôle premier son UTILITE, ses héritiers en provoque le déclin.

Ci-dessous :
Séquence électorale Française des soixante dernières années.

Après avoir combattu le coup d’état de 1958 puis le référendum de 1962, le Parti Communiste Français entreprend de continuer à présenter un candidat communiste aux élections présidentielles qui s’ensuivirent. Comment et pourquoi ne pas avoir décelé l’inhérente contradiction dans cette décision ? Dieu seul le sait. Depuis, la sanction par les urnes s’est montrée impitoyable pour l’ensemble de la gauche et tout particulièrement sa composante essentielle le Parti Communiste.

Les faits sont têtus, les ignorer savamment s’avère parfois cruel.

Les incontournables :

• Lors des élections présidentielles seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour sont habilités à se présenter au second tour. Les rédacteurs de la 5eme constitution de la République Française connaissaient la réalité électorale Française de l’après 1945. Pour tout dire, avec les accords de Bretton Woods, l’envahisseur US avait obtenu de la part de nos représentants signataires l’abandon culturel de notre pays.
• Le clivage droite/gauche existe en chaque citoyen et, par conséquent, se retrouve aussi dans les partis politiques. Ainsi s’explique pour beaucoup la division des travailleurs restés branchés aux sirènes des grands moyens de diffusion de la désinformation.
• Aussi, la démonstration a été faite en 2024 avec la NUPES (Nouvelle Union Populaire Et Sociale). Les accords « au sommet » comme aiment à le répéter les apparatchiks de tout bord sont des illusions mortifères pour les travailleurs. C’est en convainquant le citoyen d’aller voter que les choses progressent pour le bien de tous. Le porte à porte est l’étincelle qui embrase la communication de masse.
• En étudiant les résultats électoraux des soixante dernières années, sans aucune exception, toutes les campagnes électorales ont été manipulées par les milliardaires possesseurs des grands moyens de propagande. Dans ce domaine les ressources publiques de l’état collaborationniste de ce capital/financier ont elles aussi été mises à contribution. Cette puissante coalition médiatique montre une férocité sans limite envers tout insoumis, syndicaliste, politique ou simple citoyen progressiste. Que nous disent ces résultats électoraux fabriqués sous l’implacable férule du grand patronat et du premier d’entre eux le gouvernement Français ? Alors que la planète, dans sa grande diversité, met en place l’Intérêt Général Humain, à l’évidence notre pays reste gouverné par les ultras-riches. C’est anachronique.

Dans ces conditions quelle pourrait bien être la mission impossible à réaliser pour que le peuple puisse faire sa transition démocratique par les urnes ? Ce billet se place uniquement dans cette hypothèse de travail.

REPONSE en deux dates :

29 mai 2005.
Dernier référendum à ce jour, ce référendum rejette massivement la constitution européenne. Celle-ci, bien que refusée par la grande porte référendaire, est revenue par la petite lucarne parlementaire le 13 décembre 2007. Le parlement de droite approuvant le traité de Lisbonne, ersatz de la constitution européenne désavouée deux ans plus tôt. A l’époque la France plongeait déjà dans un déni de démocratie bien palpable mais vingt ans plus tard, que penser des députés du Parti Socialiste toujours aussi serviles envers les exploiteurs des travailleurs !

FEVRIER 2025.
Cinq motions de censure enchaînées à la suite éclairent crûment le fait suivant : nous sommes dans un pays où des individus s’autoproclamant socialistes peuvent se fait élire sur un programme de rupture avec le capital et, une fois élus, ne plus tenir compte du dit programme. Répétitive cette forme de forfaiture, appelons la chose par son nom, réduit l’écrasante majorité des gens à se détourner du fait Politique.

Ces deux évènements devraient faire comprendre aux communistes comment contourner l’obstacle mais c’est le contraire qui est mis en œuvre par la direction du PCF avec l’obstination, l’entêtement de celle ou de celui qui poursuit une action qui ne réussit jamais. La lutte des classes requière de l’intelligence, la vraie et non l’intelligence avec l’ennemi.

Le 10 mai 1981 fut l’aboutissement de l’intense travail militant pour tenter de faire vivre dans la réalité le programme commun de l’époque et rien d’autre. La NUPES avec ses résultats électoraux en 2024 peut se prévaloir de cette même logique gagnante. Le culte de la personnalisation forcée imposée par la 5ème République est incompatible avec le bon sens populaire et les camarades en poste de responsabilité devraient se souvenir de 1958, de 1962 et de tous ces communistes informant, expliquant au peuple de France pourquoi il ne fallait pas de ce coup d’état permanent. La suite confirmera dans la douleur combien ils avaient raison.

Depuis 1965, en dehors de la première élection présidentielle synonyme de plébiscite, toutes les élections présidentielles sans aucune exception ont été marquées par la désunion des partis de gauche au premier tour. Ce n’est quand même pas difficile à comprendre que la dynamique électorale devient une mission impossible quand chaque écurie soutient son étalon les mois, les années qui précèdent l’élection. Il est totalement irresponsable d’imaginer une quelconque unité en 15 jours (temps entre les deux tours).

RAPPELS :
sources des chiffres wikipedia

1965. François Mitterrand est le candidat de toute la gauche et obtient 31.72% des suffrages. La droite 68.28%. Au second tour la droite totalise 55.20%. Preuve s’il en fallait une que la division est réalisée en amont, dans la tête de chaque électeur/électrice.

1969. Division de la gauche. Le communiste Duclos réalise 21.27% suivi de Deferre (SFIO à 5.01%), de Rocard (PSU à 3.61%) et de Krivine (LC à 1.06%). Cet aréopage totalise 30.95%. La droite 69.05%. La gauche pour le second tour est éliminée.

1974. Division de la gauche. Mitterrand est le candidat du PS et du PCF et totalise 43.25% des suffrages. Laguiller (LO 2.33%) et Krivine (FCR 0.37%). L’aréopage totalise 45.95%.La droite 54.05%. Au second tour la droite totalise 50.81%.

1981. Division de la gauche. Mitterrand (PS 25.85%), Marchais (PCF 15.35%), Laguiller (LO 2.30%), Bouchardeau (PSU 1.10%), Crépeau (MRG 2.21%). L’aréopage totalise 46.81%. La droite 53.19%. Au second tour la droite totalise 48.24%. La gauche l’emporte durant deux années. Puis 1983 voit les travailleurs, toujours pas libérés du licou médiatique, dans l’incapacité de prendre les rênes du pouvoir. Cette élection ressemble étrangement à une soupape de sécurité profitant au grand capital.

1988. Division de la gauche. Mitterrand (PS 34.11%), Lajoinie (PCF 6.76%), Waechter (Verts 3.78%), Juquin (NGSEA 2.10%), Laguiller (LO 1.99%), Boussel (PT 0.40%). L’aréopage totalise 49.14%. La droite 50.86%. Au second tour la droite totalise 45.88%. La gauche est maintenue au pouvoir puisque sa politique s’inscrit dans la continuité de 1983 c’est à dire une politique néolibérale favorable aux milliardaires.

1995. Division de la gauche. Jospin (PS 23.30%), Hue (PCF 8.64%),Laguiller (LO 5.30%), Voynet (Verts 3.32%). L’aréopage totalise 40.56%. La droite 59.44%. Au second tour la droite totalise 52.64%. Une routine bien huilée.

2002. Division de la gauche. Jospin (PS 16.18%), Laguiller (LO 5.72%), Mamère (Verts 5.25%), Besancenot (LCR 4.25%), Chevènement MDC 5.33%), Taubira (MRG 2.32%), Hue (PCF 3.37%), Gluckstein (PT 0.47%). L’aréopage totalise 42.89%. La droite 57.11%. Au second tour la droite totalise 100%.

2007. Division de la gauche. Royal (PS 25.87%), Besancenot (LCR 4.08%), Buffet (PCF 1.93%), Voynet (Verts 1.57%), Laguiller (LO 1.33%), Bové (1.32%), Schivardi (PT 0.34%). L’aréopage totalise 37.16%. La droite 62.84%. Au second tour la droite totalise 53.06%.

2012. Division de la gauche. Hollande (PS 28.63%), Mélenchon (FDG 11.10%), Joly (Verts 2.31%), Poutou (NPA 1.15%), Arthaud (LO 0.56%). L’aréopage totalise 43.75%. La droite 56.25%. Au second tour la droite totalise 48.36%. Hollande élu ennemi de la finance. La farce absolue.

2017. Division de la gauche. Mélenchon (LFI+PCF 19.58%), Hamon (PS+Verts 6.36%), Poutou (NPA 1.09%), Arthaud (LO 0.64%). L’aréopage totalise 27.67%. La droite 72.33%. Au second tour la droite totalise 100%.

2022. Division de la gauche. Mélenchon (LFI 21.95%), Jadot (Verts 4.63%), Roussel (Pcf 2.28%), Poutou (NPA 0.77%), Arthaud (LO 0.56%). L’aréopage totalise 30.19%. La droite 69.81%. Au second tour la droite totalise 100%.

2027. Stop ou encore !