DAKAR
Discours de Sarkozy le 26 juillet 2007
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme échappe à l’angoisse de l’histoire qui tenaille l’homme moderne mais il reste immobile au milieu d’un ordre immuable ou tout est écrit d’avance »
Sarkozy
Je me suis imposé le visionnage complet de cette infâme discours. Au delà de l’insulte permanente vociférée à l’encontre des enfants du berceau de l’humanité toute entière les propos racistes de Monsieur Sarkozy, prononcés devant un parterre "noir de monde", sont éminemment instructifs.
Je ne m’attarderai pas au manque cruel de la moindre offuscation de ce parterre préalablement "choisi" comme savent trop bien les organiser les voleurs de l’Afrique.
Regardez, écoutez et comprenez pourquoi tant d’efforts sont déployés par l’un des chefs les plus puissants de la planète pour expliquer aux africains eux-mêmes, avec l’aplomb de le dire à haute voix CHEZ EUX.
Je vous donne, dans le document LA FLECHE DU TEMPS posté ICI le 28 février 2009, les éléments de réponse permettant de faire le contrepoint idéologique aux propos de Monsieur Sarkozy.
Les propos racistes sont toujours d’essences mensongères et caricaturales mais il s’agit à présent de s’affranchir totalement de la teneur nauséabonde contenue dans ce discours et de n’en conserver que le "concentré" pouvant se résumer ainsi :
OÙ VEULENT NOUS EMMENER MONSIEUR SARKOZY ET LES IDÉOLOGUES QUI LUI ONT ÉCRIT CE TEXTE ?
Une partie de la réponse se trouve dans l’immédiateté du vécu alignant les innombrables vies humaines, saccagées et détruites dans une descente aux enfers de la totalité de notre monde dirigé par des financiers sans scrupule et leurs valets gouvernementaux. Mais pas seulement, dans ce discours, il s’agit d’une conception incroyablement partisane du temps et du réel.
C’est la confirmation de ce qui suit :
Les Puissants sont détenteurs du Savoir et tiennent les manettes des flux linguistiques, ce n’est pas un hasard. Il est donc logique, se trouvant - s’imposant - aux points de bifurcation des langages de promouvoir les directions (les gens de Bruxelles emploient le mot de directives) qui les maintiennent en place tout en faisant obstruction à l’immense réservoir des connaissances accumulées et en devenir.
Par conséquent quel pourrait bien être l’inconscient que chacun entrevoit susceptible d’indisposer à l’extrême les puissants ? Réponse : la remise en cause de tout ce qui permet de maintenir un pseudo statut quo arrangeant tout le monde : une infime minorité qui s’en arrange pour en avoir plus et l’écrasante majorité arrangée pour n’être, excusez le terme je n’en vois pas d’autre, qu’écrasée.
Cela confirme mon souhait de voir l’humanité s’emparer de la notion de Temps et qu’il est des plus dangereux, aujourd’hui, pour un individu (mais également pour tout groupe d’individus formulant ce souhait) de dire "autre chose" du Temps que ce qui est généralement admis. En un sens l’esprit anticopernicien est vraiment d’actualité et, selon moi, d’une puissance infiniment plus destructrice.
Sur ce point, la considérable pression idéologique qui confine à l’extrême les têtes pensantes de la planète en les empêchant d’irradier de leur connaissance le plus grand nombre peut devenir une catastrophe incommensurable qu’il est primordial d’éviter. Il s’avère que La Quantité en elle-même n’a guère de signification et qu’il faut chercher autrement, avec des outils existants, une énergie suffisamment adaptée pour bousculer ce qu’on appelle équilibre (en fait un déséquilibre fléché) permettant l’avènement de l’humanité et non son maintien sous tutelle.
Voila comment construire le lien entre DAKAR accolé au méprisable discours proféré en ses murs et l’interprétation que je me fais de LA FLÈCHE DU TEMPS.