Capitaliste et structure

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Le capitaliste est-il un élément structurant de la société humaine ?

Admettons le fait que l’exploitation capitaliste reposât uniquement sur la capacité de l’homme à produire davantage que ce qui lui est nécessaire pour renouveler sa force de travail. Une conscience de soi particulière est nécessaire à un homme pour l’amener à faire coïncider le sens profond de son existence avec l’appétit sans limite du buveur de sang, le capitaliste.

C’est pourquoi l’homme travailleur doit établir un distinguo entre le capitaliste et lui-même.

Souvent est dit que l’homme est exploité par l’homme. Cette habitude langagière transforme n’importe lequel d’entre les hommes en un potentiel vampire. C’est non seulement caricatural mais totalement contraire à l’éthique humaine bien comprise.

La présence du capitaliste dans la communauté humaine est, depuis toujours, une accumulation de misères et de non sens.
Non sens culturel avec sa propension à tout marchandiser.
Non sens économique avec, partout où sévit le marché libre et non faussé, des reculs sans précédent de la qualité de vie de plus en plus de travailleurs.
Non sens social où le capitaliste s’avère un prédateur implacable contre la solidarité et le partage.
Non sens du sens même de progrès puisque l’objectif principal du capitaliste (si il est possible, idéologiquement, de lui prêter une quelconque capacité prévisionnelle) est d’empêcher, de réduire et, dans la plupart des cas, d’interdire le moindre développement de la société humaine.
La liste des non sens, on le voit, recouvrent la totalité des activités humaines.

Le capitaliste, dans sa version revendiquée, s’exclut de l’immense champ d’application de la société humaine.
Rien d’extraordinaire à cela.

Retenons un autre fait en constatant que le capitaliste prélève toujours davantage que ce qu’il serait susceptible de fournir à la société sans jamais être en mesure de faire appartenance à la dite société.
En effet nulle part le capitaliste ne s’acquitte de la moindre dette envers son prochain et, pour donner l’illusion d’arriver quand même à ses fins, il n’a de cesse de faire croire à l’inversion des rôles, rôles soit dit en passant reposant essentiellement sur l’absence de démocratie dans l’univers contrôlé par les valets imposés à la tête des pays capitalistes.
Dans cette situation la maxime du capitaliste « recherche de profit maximum immédiat » est on ne peut plus claire. Son application in extenso oblige le travailleur à se démettre de sa perception du temps alors que le capitaliste lui en est, par avance, totalement dispensé.
Son avantage sur le vivant est alors définitivement pris dès "la première seconde" du contrat de vente et d’achat de la force de travail.
Eu égard à son apparence, le capitaliste pense (ou veut faire penser) qu’il pourrait avoir la possibilité de vendre de la force de travail mais son statut, par lui seul promulgué, lui refuse cette possibilité, c’est ballot. Cela le rend inexistant dans un quelconque processus de production où il ne pourra jamais entrer (même sous le vocable de production capitaliste).
Le travailleur, composante intrinsèque de l’humanité entière, met en partage sa propre vie sous la forme reconnue de sa force de travail.
Le capitaliste n’entre donc en rien dans ce partage et ne fait à aucun moment une quelconque apparition sur le marché du travail.

Conclusion, et ce ne sera pas un scoop, le capitaliste est non seulement nuisible mais est strictement inutile à la société humaine.